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Comment soigner une rupture partielle du ligament croisé antérieur ?

Comment soigner une rupture partielle du ligament croisé antérieur ?

Rupture partielle du ligament croisé antérieur, traitements | Dr Paillard

La rupture du ligament croisé antérieur reste probablement la lésion traumatique du genou la plus fréquente, notamment chez les sportifs. Sa prise en charge chirurgicale par ligamentoplastie a beaucoup évolué ces dernières années, en faisant l’une des chirurgies du genou les plus fréquentes, pour retrouver un genou stable et sans douleur.

C’est quoi une rupture du ligament croisé antérieur ?

Les ligaments croisés sont des structures fibreuses en X, situées à l’intérieur du genou, et qui assurent sa stabilité : le plateau tibial ne peut pas avancer vers l’avant.

Le ligament croisé antérieur ou LCA part du tibia, entre les cornes méniscales, pour gagner vers le haut et l’arrière le condyle fémoral latéral sur la face interne du fémur.

Il s’organise en deux faisceaux principaux, le faisceau antéromédial (AM) et le faisceau postérolatéral (PL). 

Plus fragile que le ligament croisé postérieur (LCP), le LCA peut se rompre partiellement ou totalement, le plus souvent sous l’effet de facteurs traumatiques le mettant en tension excessive lors d’une torsion du genou. 

Il existe deux types de rupture du ligament croisé antérieur :

  • Si la continuité du ligament est totalement interrompue, on parle de rupture totale (elle est isolée si un seul ligament du genou est touché) ;
  • Si la continuité du ligament n’est pas totalement interrompue sur toute son épaisseur, on parle de rupture partielle

Une rupture partielle du ligament croisé antérieur est une lésion ligamentaire de grade 2, pouvant se présenter comme :

  • Une rupture complète d’un des deux faisceaux du LCA, l‘autre étant intact ;
  • Une interruption partielle de la continuité de certaines fibres, par exemple avec la présence d’un hématome dans les tissus ligamentaires.

Le pourcentage de fibres rompues va permettre ainsi de juger de la gravité de la rupture.

Comment reconnaître les symptômes d'une rupture partielle du ligament croisé antérieur du genou ?

En phase aiguë, le principal symptôme est une douleur genou aiguë appelée aussi gonalgie, associée à un bruit de craquement. L’intensité des symptômes est en grande partie liée au pourcentage de fibres détruites.

En phase chronique, la douleur s’estompe et le principal signe clinique est une instabilité partielle du genou, qui se dérobe plus ou moins selon les mouvements et la nature du sol.

A terme, cette instabilité du genou va entraîner deux complications majeures, des lésions d’usure des ménisques et une arthrose du genou. L’examen clinique est souvent insuffisant pour reconnaître les symptômes d’une rupture partielle du LCA : le recours à l’imagerie médicale type IRM est alors primordial.

Quelles sont les causes d'une rupture partielle du ligament croisé antérieur ?

De manière générale, la rupture partielle du ligament croisé du genou survient suite à une tension mécanique excessive,

  • Soit le plus souvent sous forme de traumatisme aigu, avec torsion violente du genou alors que le pied reste posé au sol ;
  • Soit plus rarement sous l’action répétée de micro-traumatismes au fil du temps, qui fragilisent le ligament. 

La plupart des ruptures se produisent à l’arrêt, après relâchement des muscles ayant un rôle contentif sur l’articulation. 

De nombreux facteurs favorisants sont connus, comme le sexe (jusqu’à 4 fois plus fréquent chez les femmes), les surcharges pondérales, les défauts de position ou la pratique de sports exerçant des pressions importantes sur le genou (ski, foot, basket, saut en hauteur, rugby…)

Comment soigner une rupture partielle du ligament croisé antérieur ?

En dehors du traitement médical antalgique qui vise à calmer la gonalgie, tout traitement étiologique vise à obtenir une cicatrisation du ligament.

Autant il est possible d’avoir une cicatrisation correcte d’un ligament collatéral, autant c’est plus complexe sur une rupture partielle du ligament croisé antérieur, et impossible de manière naturelle sur une rupture complète du LCA. 

L’objectif du traitement conservateur est de mettre au repos l’articulation du genou, en la bloquant avec une orthèse type genouillère.

Mais en cas d’échec, seule la chirurgie du ligament ou ligamentoplastie peut corriger l’instabilité du genou, et éviter les complications arthrosiques.

C’est quoi une ligamentoplastie ?

C’est une chirurgie du genou pour recréer l’équivalent du ligament croisé lésé. 

Une chirurgie des ligaments ou ligamentoplastie s’impose sur une rupture totale du LCA, ou sur une rupture partielle ne rétrocédant pas au fil des semaines.

S’il n’y a jamais urgence à opérer rapidement, il ne faut toutefois pas attendre trop longtemps, au risque de voir des complications apparaître (arthrose, usure des ménisques…).

Avec plus de 50 000 interventions par an, la ligamentoplastie est devenue une chirurgie classique du genou, le plus souvent sous arthroscopie et anesthésie loco-régionale.

L’objectif est de recréer un ligament de substitution (par exemple avec le tendon ischio-jambier) pour redonner au genou sa stabilité et permettre alors une récupération fonctionnelle presque totale.

Dr Philippe Paillard

Article rédigé par le Dr Philippe Paillard

Spécialiste en chirurgie orthopédique et chirurgie du sport, le Docteur Philippe Paillard intervient sur les pathologies et traumatismes de la hanche, du genou, de l’épaule, du coude et de la cheville.

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