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Prothèse unicompartimentale du genou

L’arthrose du genou peut ne toucher qu’un des deux compartiments du genou, fémorotibial ou fémoropatellaire. On parle dans ce cas d’arthrose isolée du genou, celle-ci ne concernant alors qu’un tiers de la surface articulaire du genou.  

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Du fait que les deux tiers de la surface demeurent intacts, on peut envisager, pour le remplacement isolé de la zone cartilagineuse usée, d’implanter une prothèse dite uni-compartimentale.

Un voie mini-invasive est alors réalisée.

Les surfaces cartilagineuses endommagées par l’arthrose du genou sont réséquées. Un guide de coupe spécifique est appliqué sur les surfaces tibiale et fémorale, de manière à préparer le bon positionnement de l’implant tibial et de l’implant fémoral.

L’ensemble des autres structures, les ligaments, les tendons et le reste du cartilage du genou, est conservé.

Pour faire face à une arthrose du genou isolée, le choix de la prothèse uni-compartimentale permet ainsi de conserver sensation articulaire naturelle au niveau du genou. En outre, la récupération après l’opération est plus rapide que dans le cas d’une prothèse totale, sachant que la durée de vie de la prothèse dépasse dans plus de 70% des cas les 20 ans.

Les lésions cartilagineuses du genou

Une lésion cartilagineuse peut appartenir à l’une de ces trois catégories : on parle de lésion à l’emporte-pièce cartilagineuse lorsqu’un peu d’os est conservé sur le fragment qui se détache. Le deuxième cas de figure est une lésion purement cartilagineuse se morcelant en plusieurs fragments libérés dans l’articulation provoquant douleurs et blocages. Enfin, un fragment peut se libérer entraînant avec de l’os sous cartilagineux. La perte de substance est dans ce cas à la fois cartilagineuse et osseuse.  

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– Lésion à l’emporte-pièce cartilagineuse
Ce type de lésion peut cicatriser.On peut donc refixer le fragment à l’aide d’une vis afin de permettre la stabilisation et la consolidation du cartilage.
La surface articulaire est ainsi restaurée.
Il est souvent utile d’envisager, une fois la consolidation acquise, l’ablation simple de la vis.

– Lésion purement cartilagineuse
Les fragments sont retirés sous arthroscopie.
La zone défectueuse où l’os est mis à nu est ainsi avivée. Des micro-perforations, dites de Pridie, sont réalisées.On obtient ainsi une cicatrisation fibrocartilagineuse qui permet de retrouver 80% des fonctions mécaniques d’un cartilage normal.
Un temps de cicatrisation de plusieurs semaines, voire de plusieurs mois, est nécessaire avant que la surface cartilagineuse soit restaurée.

– Fragment qui se libère entraînant avec de l’os sous cartilagineux.
Trop remanié et usé , ce fragment ne peut pas être refixé.
Il faut dans ce cas reconstruire non seulement le cartilage mais aussi son sous-sol osseux.
Pour ce faire, des carottes osseuses et cartilagineuses sont prélevées au niveau de la surface cartilagineuse du genou, à un endroit où celle-ci est peu utile. Après préparation spécifique de la lésion initiale, ces prélèvement y sont greffés.
Plusieurs carottes sont souvent alors nécessaires. On parle alors de« Mosaïc Plasty ».
Dans ce cas, il faut également attendre plusieurs semaines avant d’obtenir une consolidation ostéocartilagineuse complète et une restauration de la surface articulaire.

Ces interventions sont toutes réalisées sous arthroscopie, c’est-à-dire grâce à deux petites incisions et à une caméra. Après l’opération, il est nécessaire d’observer un période de plusieurs semaines de béquillage sans appui : la bonne cicatrisation doit se faire sans les contraintes mécaniques du poids.

Dysfonctionnement rotulien

Arrivé au genou, le muscle de la cuisse se prolonge, au niveau de la rotule, par le tendon quadricipital et se poursuit par le tendon rotulien qui vient s’insérer sur la bosse du tibia, appelé tubérosité tibiale antérieure. La rotule est stabilisée par deux haubans latéraux baptisés aileron externe et aileron interne.

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– En cas de trop forte rétraction de l’aileron externe, la rotule exerce des pressions externes trop importantes sur le cartilage du fémur,appelé la trochlée.

L’acte chirurgical réalisé sous arthroscopie, c’est à dire grâce à deux petites incisions et à une caméra, consiste à sectionner l’aileron externe pour supprimer l’hyperpression et réduire ainsi les frottements entre la partie externe de la rotule et la trochlée. L’aileron va ensuite cicatriser mais de façon plus lache

– Souvent, la rétraction de l’aileron externe est associée à un débord latéral de la rotule qui s’explique par l’insertion décentrée du tendon rotulien du fait de la position de la bosse tubérositaire, elle-même trop sur le côté externe. Cette situation engendre en outre un frottement exagéré sur la partie latérale de la trochlée et provoque douleur de la rotule et parfois son déboitement.

En plus de la section de l’aileron, le geste thérapeutique consiste à déplacer la tubérosité qui aura été préalablement sectionnée grâce à une incision de quelques centimètres. Celle-ci sera repositionnée bien au milieu du genou, fixée par 2 vis de manière à recentrer le tendon rotulien et par conséquent la rotule au milieu de la trochlée.
La rotule est désormais bien équilibrée. Les frottements exagérés qui engendraient douleur de la rotule et lésions cartilagineuses sont supprimés.

Ces interventions peuvent être associées à un traitement spécifique des lésions cartilagineuses dans le même temps. Il est souvent utile d’enlever ensuite les vis une fois la consolidation acquise

Chirurgie Méniscale

Le ménisque est une sorte de joint amortisseur placé entre le fémur et le tibia. On distingue deux types de ménisque : l’interne et l’externe. Ils subissent généralement deux types de traumatismes.

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La première est une lésion type languette avec un fragment de ménisque mobile venant s’interposer dans l’articulation entre le fémur et le tibia, provoquant douleurs, gène et lésions cartilagineuses par frottement au niveau du cartilage. Le baton de cloche méniscal doit ainsi être réséqué à l’aide de petites pinces et régularisée de façon fine avec un petit couteau aspirateur.
La seconde lésion est dite périphérique ; c’est-à-dire qu’elle se situe plus en circonférence dans une zone où le ménisque peut cicatriser, car bien vascularisé à ce niveau. Une réparation est réalisée à l’aide d’instruments de sutures miniaturisés. Plusieurs points de sutures sont réalisés permettant une cicatrisation rapide de la lésion. Le ménisque est ainsi préservé dans sa totalité.
Cette chirurgie se fait sous arthroscopie grâce à de petites incisions et une caméra. Elle minimise donc les cicatrices et permet une récupération plus rapide.

Ligamentoplastie du genou

Le genou, articulation essentielle reliant le fémur au couple tibia-péroné est constitué de structures diverses comme illustrées dans cette vidéo, parfois lésées ou usées : ménisques, cartilage, ligaments…

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Le ligament croisé antérieur est un ligament important du genou situé au milieu de celui-ci, et reliant le fémur au tibia. Il permet la stabilité du genou d’avant en arrière et aussi en rotation. Sa rupture provoque une instabilité et un jeu anormal du genou en flexion et en extension. Dans ce cas, il est nécessaire de le réparer. La reconstruction du ligament croisé antérieur se fait à l’aide d’instruments arthroscopiques. L’ancien ligament est préparé et nettoyé partiellement. Une broche est placée précisément a l’aide d’un compas au niveau de l’insertion naturelle du ligament croisé antérieur au fémur. Cette broche permet de guider la mèche et la réalisation du tunnel fémoral. La même opération est faite au niveau du tibia, avec réalisation d’un tunnel venant se terminer à l’insertion naturelle tibial du ligament croisé antérieur.
Les tendons prélevés auparavant sont ainsi passés dans ces tunnels, permettant de recréer le ligament croisé antérieur de son insertion tibial à son insertion fémoral. On fixe les tendons à l’aide de vis d’interférence qui vont coincer les tendons dans l ‘os au niveau du tibia et du fémur. Elles vont se dégrader avec le temps. Le maximum d’ancien ligament croisé antérieur est gardé pour une colonisation cellulaire sur le nouveau ligament. La stabilité du genou est ainsi rétablie.
Cette chirurgie se fait sous arthroscopie grâce à de petites incisions et une caméra. Elle minimise donc les cicatrices et permet une récupération plus rapide.

L’ostéotomie tibiale de valgisation

Le genou est composé de 3 éléments : le fémur, le tibia et la rotule. Dans certains cas, l’axe du membre inférieur et donc du genou est en varus, autrement dit, arqué ce qui fait que le poids a tendance à passer plus à l’intérieur du genou qu’à l’extérieur.

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Ceci peut provoquer alors une souffrance de la partie interne et une usure prématurée cartilagineuse et méniscale.
Dans certains cas et quand tout le traitement médical n’a pas suffit, il peut être indiqué de corriger l’axe mécanique du membre inférieur afin de désarquer le genou.
Il s’agit de l’ostéotomie tibiale de valgisation.
Une mini voie d’abord interne du genou est ainsi effectuée.
L’ostéotomie consistant en la section osseuse de l’extrémité supérieure du tibial est faite sous contrôle radiographique en gardant une charnière osseuse externe intacte.
Ceci permet d’ouvrir la tranche de section et de corriger la déformation en fonction de l’importance de celle-ci.
De l’os synthétique est mis en place afin de favoriser la consolidation.
Une plaque est fixée le temps de la consolidation permettant la bonne tenue de la correction et une reprise rapide de l’appui.
Le but de l’intervention est de soulager les douleurs liées à la souffrance du compartiment interne du genou et d’enrayer le processus de dégradation arthrosique.
L’axe mécanique est rééquilibré ainsi que le passage des forces du poids. Les suites opératoires consistent en un soulagement par des béquilles pendant 3 à 6 semaines.