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Les pathologies de la coiffe des rotateurs : diagnostic et traitements.

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Les pathologies de la coiffe des rotateurs : diagnostic et traitements.

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Pathologies coiffe des rotateurs

La coiffe des rotateurs est un ensemble de tendons qui entourent la tête de l’humérus et assurent la stabilité de l’épaule. Elle permet les mouvements de rotation et d’élévation du bras. Sollicitée dans la vie quotidienne comme dans la pratique sportive, cette zone est particulièrement exposée à l’ usure et aux traumatismes.

Les lésions de la coiffe des rotateurs sont une cause fréquente de douleurs et de perte de mobilité, touchant aussi bien les sportifs que les personnes plus âgées.

Les diverses pathologies existantes

Les pathologies de la coiffe des rotateurs peuvent être variées. Elles vont de la tendinite (inflammation des tendons) aux ruptures partielles ou complètes, responsables de douleurs et de perte de force.

Le conflit sous-acromial, lié au frottement répété des tendons contre l’acromion, est également fréquent et favorise l’usure. Dans certains cas, des calcifications ou des atteintes du tendon du biceps peuvent être associées.

Les causes et facteurs de risques

Les pathologies de la coiffe des rotateurs apparaissent le plus souvent avec l’âge, en raison d’une usure progressive des tendons. Cependant, d’autres éléments peuvent aussi jouer un rôle. Les gestes répétitifs, qu’ils soient liés au travail ou à certaines activités sportives sollicitant le bras au-dessus de la tête, augmentent le risque de lésion.

Les traumatismes, comme une chute ou un mouvement brusque, peuvent également provoquer des déchirures. L’anatomie de l’épaule, lorsqu’elle favorise les frottements sous-acromiaux, constitue un facteur aggravant. Enfin, certains facteurs environnementaux et médicaux, tels que le tabac ou le diabète, diminuent la qualité des tendons et ralentissent leur cicatrisation.

Les symptômes caractéristiques

Les patients décrivent généralement une douleur à l’épaule qui peut être diffuse ou localisée. Elle survient lors de l’élévation du bras, des efforts, ou même la nuit, perturbant le sommeil. On observe aussi :

  • une perte de force, en particulier pour lever ou tourner le bras
  • une limitation de la mobilité, gênant les gestes du quotidien (porter un sac, s’habiller, se coiffer)
  • parfois des craquements ou sensations de blocage

Dans les ruptures importantes, une véritable incapacité à lever le bras peut apparaître.

Le diagnostic

Le diagnostic repose sur l’examen clinique, au cours duquel le chirurgien orthopédique évalue la mobilité, la force et reproduit les gestes douloureux. Cet examen est complété par l’imagerie médicale.

La radiographie permet de visualiser l’anatomie osseuse et de détecter d’éventuelles calcifications. L’échographie offre la possibilité d’analyser l’intégrité des tendons. Enfin, l’IRM, considérée comme l’examen de référence, permet d’apprécier l’importance d’une rupture, d’évaluer la qualité musculaire et d’orienter la prise en charge thérapeutique.

Les traitements disponibles

Les traitements médicaux et conservateurs

Dans un premier temps, le traitement repose sur des mesures non chirurgicales :

  • prescription d’antalgiques et d’anti-inflammatoires
  • infiltrations pour calmer l’inflammation
  • rééducation encadrée par un kinésithérapeute afin de maintenir la mobilité, renforcer la musculature et réduire la douleur

Ces approches permettent souvent d’améliorer la qualité de vie, surtout dans les atteintes partielles ou dégénératives.

Le traitement chirurgical

Si la douleur persiste ou en cas de rupture étendue, la chirurgie est envisagée. Réalisée le plus souvent sous arthroscopie (technique mini-invasive), elle consiste à :

  • réparer le tendon rompu par réinsertion à l’os grâce à des ancres
  • réaliser une acromioplastie si nécessaire, pour augmenter l’espace sous-acromial et limiter les frottements
  • traiter d’éventuelles lésions associées comme celles du tendon du biceps

La rééducation post-opératoire

La rééducation est une étape clé du traitement. Après l’opération, l’épaule est immobilisée quelques semaines, puis une reprise progressive des mouvements est organisée avec le kinésithérapeute. Cette phase permet de restaurer la mobilité, de récupérer la force musculaire et d’optimiser les résultats de la chirurgie. La rééducation s’étend sur plusieurs mois et conditionne le succès de l’intervention.

Quels sont les risques d’une absence de traitement ?

Lorsqu’une lésion de la coiffe des rotateurs n’est pas prise en charge, elle tend à s’aggraver progressivement. La douleur devient alors chronique, la force musculaire diminue et l’épaule peut perdre une partie de sa fonctionnalité.

À long terme, certaines ruptures évoluent vers une véritable arthrose secondaire de l’épaule, appelée arthropathie de la coiffe, rendant le traitement plus complexe et la récupération plus difficile.

Conclusion

Les pathologies de la coiffe des rotateurs sont fréquentes et potentiellement invalidantes. Elles nécessitent un diagnostic précis et une prise en charge personnalisée. Selon la gravité de la lésion, le traitement peut aller de la rééducation à la réparation chirurgicale par arthroscopie.

Au cabinet du Dr Philippe Paillard, chirurgien orthopédique à Paris, chaque patient bénéficie d’un accompagnement adapté. L’objectif est de soulager la douleur, de restaurer la mobilité de l’épaule et de permettre une reprise des activités quotidiennes ou sportives dans les meilleures conditions.

Dr Philippe Paillard

Article rédigé par le Dr Philippe Paillard

Spécialiste en chirurgie orthopédique et chirurgie du sport, le Docteur Philippe Paillard intervient sur les pathologies et traumatismes de la hanche, du genou, de l’épaule, du coude et de la cheville.

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